Nous accompagnons l’équipe de pays des Nations Unies au Kirghizistan à renforcer son impact en matière de consolidation de la paix.
Le partenaire
Les agences des Nations Unies au Kirghizistan, en collaboration avec leurs partenaires nationaux, mettent en œuvre des programmes soutenus par le Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix. Ces programmes visent à renforcer la cohésion sociale, à accroître la participation des jeunes et des femmes aux processus de consolidation de la paix et à lutter contre les tensions interethniques et la radicalisation afin de prévenir l’extrémisme violent.
Notre soutien
Nous soutenons l’équipe de pays des Nations Unies en République kirghize depuis 2013, date à laquelle elle a sollicité notre aide pour analyser et concevoir des programmes visant à s’attaquer aux causes profondes des affrontements interethniques qui ont eu lieu en 2010 dans le sud du Kirghizistan. Nous avons contribué à l’élaboration du premier plan prioritaire de consolidation de la paix et des programmes des Nations Unies visant à réduire les tensions interethniques.
Le deuxième plan prioritaire de consolidation de la paix pour le Kirghizistan, approuvé en 2017, met particulièrement l’accent sur la prévention de l’extrémisme violent. Nous avons apporté notre soutien pour renforcer la planification stratégique, la gestion des risques et la sensibilité aux conflits de ces programmes. Cela comprenait également une stratégie d’apprentissage et d’adaptation afin de garantir leur adaptation en fonction des nouvelles données recueillies pendant leur mise en œuvre.
En 2018, le nouveau coordinateur résident des Nations unies, Ozonnia Ojielo, nous a demandé de continuer à soutenir l’équipe de pays des Nations unies dans le domaine de la consolidation de la paix et de la prévention des conflits dans le pays, en réalisant une nouvelle analyse des conflits et de la paix. Cette analyse doit servir de base à une approche globale de la consolidation de la paix, avec une forte harmonisation entre le travail des Nations unies et celui du gouvernement. L’analyse commence à être utilisée comme base pour un dialogue entre l’ONU et le gouvernement sur la hiérarchisation conjointe des besoins en matière de consolidation de la paix dans le pays.
Les résultats
Ce partenariat a déjà produit des résultats concrets. Par exemple, le nombre de cas d’affrontements interethniques a considérablement diminué, passant de 51 cas en 2012 à 2 cas en 2018, selon les données du ministère de l’Intérieur et de l’Agence nationale pour l’autonomie locale et les relations interethniques. Les programmes des Nations Unies visant à soutenir la capacité de la société civile locale et des agences gouvernementales à identifier et à réagir aux premiers signes de tension sont largement considérés comme ayant contribué à cette tendance positive.
La stratégie d’apprentissage et d’adaptation en matière de prévention de l’extrémisme violent a entraîné des changements dans la manière dont les programmes sont mis en œuvre. Par exemple, le langage utilisé pour parler de religion, de radicalisation et d’extrémisme a été adapté afin d’éviter de stigmatiser certains groupes, et les ressources ont été réaffectées entre les communautés en fonction des conclusions relatives à la gravité relative du risque de radicalisation.
De plus, notre partenaire, le Bureau d’appui à la consolidation de la paix des Nations unies, reconnaît l’importance d’intégrer l’apprentissage et l’adaptation, en particulier dans les programmes innovants où les données sur les défis et les solutions potentielles sont peu nombreuses. Le programme au Kirghizistan offre donc également l’occasion de tester sur le terrain de nouvelles approches visant à renforcer l’apprentissage et l’adaptation dans le cadre des programmes des Nations unies de manière plus générale.